Quand on décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, on est souvent questionné par les FBI (Fans Bien Intentionnés) :
- Dans quel domaine tu vas créer ton business ?
- Pour quelle cible ?
- Tu as fait ton business plan ?
- Il n’y a pas trop de concurrence ?
- Et si ça ne marche pas ?
- Tu as combien de clients depuis que tu as commencé ?
- Tu as démarché quelles entreprises ?
Perso, mon plan de départ c’était retrouver une liberté de travail que j’aimais beaucoup dans ma vie pro de 20 à 30 ans. Avec des horaires tellement flexibles qu’ils sont dits « décalés », un travail en équipe mais sans être 8h par jours ensemble, très peu de comptes à rendre à ma hiérarchie (en même temps c’est le CA de ton magasin qui dit si tu es un bon élément ou pas, tu ne peux pas tricher…) et une authenticité réciproque dans la relation client.
Je savais quelle corde je souhaitais ajouter à mon arc (le coaching), quel était le but final (mettre des paillettes dans vos vies même si vous ne vous appelez pas Kévin), et entre les deux, j’avoue, je comptais bien improviser. Ou plus précisément je comptais continuer à m’améliorer pour vous proposer des services vraiment alignés à la fois avec mon fonctionnement (ce que j’aime et ce pour quoi je suis douée), qu’avec vos besoins, afin de subvenir également à mes besoins.
Un jour un homme que j’admire beaucoup à dit « Pour se mettre en marche, il suffit d'avoir 5 % de réponses à ses questions; les 95 % restants viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100 % de réponses avant de partir, restent sur place. » (Mike Horn)
En ce qui concerne mon aventure entrepreneuriale, je me suis mise en marche avec 2 ou 3% de réponses à mes questions, pour beaucoup c’est peu, pour moi c’est suffisant pour stimuler ma valeur curiosité. Quelle est donc cette nouvelle aventure qui m’attire avec une telle puissance alors qu’elle en effraie d’autres ? Pourquoi ceux qui ne l’ont jamais tenté disent que c’est difficile ? Pourquoi ceux qui sont passé par des phases compliquées disent « je te l’avait dit » ? Comment faire pour répondre à nos propres questions si en plus on nous en pose de nouvelles ? Qu’est-ce qui fait que dans ce monde du travail tu es à nouveau confronté aux préjugés, aux peurs, au manque de soutien de la part des autres ?
Si je devais faire un parallèle c’est comme lorsque je suis devenue maman. Au départ je voulais « faire un bébé », sur le papier c’était plutôt simple (surtout la partie conception), puis la grossesse a débuté avec forcément des questionnements qui font surface, d’un point de vue médical, psychologique, financier, organisationnel, bref tous les trucs auxquels on ne pense pas forcément quand on se dit « ça serait cool un bébé ». Et puis on annonce la bonne nouvelle aux proches et là après les (sincères ?) félicitations viennent les « ha bah bon courage » « bienvenue dans la galère » « fini la liberté » et j’en passe… Et devinez qui se permet ce genre ce réflexions, ceux qui sont devenus parents avant nous: les experts du sujet, et ceux qui ont entendu d’autres parler de la parentalité: les on m'a dit que.
Se mettre à son compte ou créer sa boîte, seul ou accompagné, c’est donner vie à un projet, dans lequel on met notre âme, notre ADN, nos rêves et nos espoirs. Même si la démarche semble égoïste dans un premier temps, car il peut nourrir un besoin de se sentir utile, libre ou indépendant, il peut également avoir une volonté de contribuer au monde, à son échelle et peut-être avec humilité.
Quand vous avez un projet qui vous tient à cœur, à quel niveau de mise en marche le partagez vous ? Avec qui ? Dans un monde merveilleux, quelles réactions voudriez vous avoir de vos proches ? Et si votre entourage vous enveloppait de d’admiration plutôt que de questions ça ressemblerait à quoi ? Si vous aviez eu 100% des réponses à vos questions auriez vous pris ce chemin ?
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